- édicule
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• 1863; lat. ædicula1 ♦ Rare (à cause du sens 2) Petit temple, chapelle ou dépendance d'un édifice religieux. « Les édicules secondaires, portiques ou mirhabs, dont le sanctuaire est entouré » (Loti).édicule⇒ÉDICULE, subst. masc.A.— Petit édifice à caractère religieux, en forme de temple ou d'église. L'édicule gothique sous lequel des ouvriers descendaient le cercueil (FRANCE, Jocaste, 1879, p. 88). Des édicules pieux, des statues de sainteté (RENAN, Souv. enf., 1883, p. 226).B.— Petit édifice à usage profane. Petits édicules en torchis ou en pierre qui servent de réduits (BRUHNES, Géogr. hum., 1942, p. 154).— En partic. Urinoir. Je trottais d'un réverbère à l'autre jusqu'à la pissotière de la place des Fêtes. Premier abri. Dans l'édicule, à hauteur des jambes, je trouvai justement Bébert (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 322).Prononc. et Orth. :[edikyl]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1863 « petit édifice » (FLAUB., Salammbô, t. 2, p. 21). Empr. au lat. ædicula « édifice ». Le genre masc. est dû à l'infl. conjuguée d'édifice et des autres mots en -cule dont les deux tiers sont masc. (canalicule, follicule, testicule, etc.). Fréq. abs. littér. :18. Bbg. Archit. 1972, p. 125. — DARM. 1877, p. 179. — HASSELROT 20e s. 1972, p. 85.édicule [edikyl] n. m.ÉTYM. 1863; lat. ædicula, dimin. de ædes « chambre; maison ». → Édifier, édile.❖1 Rare (à cause du sens 3). Petit temple, chapelle ou dépendance d'un édifice religieux.1 Aux abords immédiats de la mosquée, où les dalles sont plus intactes, où l'herbe est moins haute et plus rare, il y a une morne réverbération de soleil sur le pavage blanc et sur les édicules secondaires, portiques ou mirhabs, dont le sanctuaire est entouré.Loti, Jérusalem, XXII, p. 257.2 (…) l'aiguille de bronze servant à friser les cheveux d'une vieille Tanit, dans le troisième édicule, près de la vigne d'émeraude.Flaubert, Salammbô, Pl., t. I, p. 906.2 (1876). Vx ou rare. Petite construction édifiée sur la voie publique. ⇒ Kiosque. || Édicule servant d'abri aux voyageurs. ⇒ Reposoir (vx).3 Il (le maître d'hôtel) croyait que ce que M. de Rambuteau avait été si froissé un jour d'entendre appeler par le duc de Guermantes « les édicules Rambuteau » s'appelait des pistières.Sans doute dans son enfance n'avait-il pas entendu l'o, et cela lui était resté.Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 749-750.4 Je trottais (…) jusqu'à la pissotière de la place des Fêtes. Premier abri. Dans l'édicule, à hauteur des jambes, je trouvais justement Bébert.Céline, Voyage au bout de la nuit, Pl., p. 322.
Encyclopédie Universelle. 2012.